Injection de cortisone au pied

Certaines douleurs aigues peuvent difficilement être soulagées de manière efficace par des modalités plus conservatrices, telles que la glace, le repos, les bandages thérapeutiques, les exercices et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Dans un tel cas, l’injection de cortisone idéalement réalisée sous guidage échographique peut être une solution intéressante afin de retrouver un état normal dans un court délais. L’échographie du pied est en effet un outil complémentaire important, car ce type d’imagerie permet de guider l’aiguille de manière précise et sécuritaire vers le site d’injection souhaité.

De nombreuses douleurs aux pieds peuvent bénéficier d’une telle procédure. Les pathologies pour lesquelles la cortisone sous injection est le plus souvent recommandée sont les suivantes : l’épine de Lenoir, la fasciite plantaire, la bursite au pied, la tendinite au pied, le névrome de Morton, le fibrome plantaire, la capsulite, la synovite, le syndrome du sinus du tarse, le syndrome du tunnel tarsien, l’arthrose du pied et de la cheville. L’éventail des pathologies pouvant être traitées par les corticostéroïdes sous injection est donc énorme. Leur utilisation en podiatrie est assez commune, car un bon nombre de blessures au pied sont très invalidantes et parfois plus tenaces. En plus de réduire efficacement la douleur, ou même de l’éradiquer complètement, les effets escomptés par cette intervention sont une diminution de l’inflammation et une réduction du temps de guérison. Les avantages thérapeutiques surpassent régulièrement les effets secondaires. En effet, il est important de spécifier qu’une exacerbation du mal pour une période allant de 24 à 72 heures suivant l’infiltration est possible et normale, de même qu’un amincissement et une décoloration de la peau au site traité, ce qui est plus rare et plus souvent le résultat de multiples infiltrations.

Dans tous les cas, le podiatre devra établir si ce type d’intervention convient au patient en fonction de son état de santé, mais aussi en fonction du type de blessure prise en charge. Il se peut également que ce dernier propose un traitement alternatif ou complémentaire afin de s’assurer une guérison optimale et de diminuer les risques de récidive de la blessure. Une consultation en clinique s’avère ainsi nécessaire pour tout patient désirant avoir recours à cette thérapie.