Pied plat
Le pied plat, également connu sous le nom de pes planus ou pes planovalgus, désigne l’affaissement de l’arche plantaire. Une altération de la démarche ainsi que des problèmes posturaux y sont souvent associés. En effet, la mécanique de l’ensemble des membres inférieurs peut être affectée par un mauvais positionnement des pieds. Cet affaissement est particulièrement visible en position debout ou lors de la marche.
L’étiologie du pied plat est multifactorielle. Il est fréquemment retrouvé chez l’enfant en podopédiatrie car il peut être normal et physiologique jusqu’à l’âge de 3 ans. Cependant, lorsqu’il affecte grandement la démarche de l’enfant il peut devenir pathologique. Lorsqu’il est congénital et dans de rares cas, il peut être associé à des malformations osseuses ou des maladies constitutionnelles, comme la la trisomie 21, la maladie de Marfan ou la maladie d’Ehler-Danlos. Chez l’adulte et l’enfant, le pied plat est majoritairement idiopathique, c’est-à-dire qu’il existe par lui-même et n’est pas attribuable à quelconque maladie. Effectivement, un pes planovalgus peut être le résultat d’une biomécanique fautive du pied, mais aussi des segments supérieurs à la cheville. Il existe également d’autres causes pouvant engendrer la formation d’un pied plat comme : une fracture au pied, une entorse de la cheville, une dysfonction du tendon tibial postérieur, des facteurs génétiques, la polyarthrite rhumatoïde, la vieillesse, une maladie neurologique, l’hyperlaxité ligamentaire, l’obésité ou une inégalité de la longueur des membres inférieurs.
Symptômes
Le pied plat peut devenir douloureux et causer une fatigue précoce au niveau des pieds et de tout le membre inférieur. Les symptômes peuvent se manifester à l’activité physique ou en position debout prolongée. Lorsqu’il est symptomatique, les répercussions sont importantes et peuvent engendrer des douleurs à l’arche plantaire, au talon, à la cheville, au genou, à la hanche et même au bas du dos. En position debout, il engendre souvent un positionnement interne de la cheville, occasionnant à son tour la rotation du genou vers l’intérieur. Il existe plusieurs pathologies issues d’un tel positionnement inadéquat du pied et de la cheville, dit alors en valgus ou en pronation excessive. En effet, lorsque non pris en charge, la pronation excessive du pied peut causer un oignon au pied, une fasciite plantaire, des orteils marteaux, une tendinite au pied, un névrome de Morton ou une métatarsalgie.
Diagnostic
Le diagnostic se fait à la suite d’un examen biomécanique complet réalisé par le podiatre. Ce dernier réalisera des tests et prendra des mesures précises afin d’établir la sévérité de cette malformation et la nécessité d’un traitement ou non. Un examen complémentaire par imagerie posturale permettra également au besoin d’évaluer la répercussion du mauvais positionnement des pieds sur le reste du corps afin d’établir une prise en charge optimale et parfois même multidisciplinaire.
Traitement
Le traitement, lorsque souhaitable, consiste à favoriser un meilleur positionnement des pieds et des membres inférieurs, ainsi qu’à réduire les symptômes qui y sont associés. La prescription d’orthèses plantaires peut être faite par le podiatre lorsqu’il juge qu’une prise en charge biomécanique est souhaitable. Le port de celles-ci aura pour effet de mieux redistribuer la charge sous les pieds, en plus de favoriser un alignement optimal de l’ensemble des membres inférieurs.